“Exercer le métier des armes spirituelles”, Le carême de saint Augustin

Frères bien-aimés, si nous voulons considérer avec attention notre point de départ et notre destinée, nous serons, faute de forces, impuissants à remercier Dieu. Nous sommes, en effet, les enfants d’Israël: nous avons subi, en Egypte, le joug de Pharaon, et la puissance de ce roi orgueilleux a lourdement pesé sur nous. Car le prince de ce monde ne trouvait-il pas sa joie à nous écraser sans relâche sous l’insupportable fardeau de l’esclavage, et à nous accabler incessamment d’occupations et d’œuvres serviles? Il nous obligeait à faire cuire des briques: si, seulement, nous avions eu à construire un temple au Seigneur avec les pierres précieuses des vertus! Mais non; il nous fallait, par ordre, élever un édifice purement terrestre. Voilà, néanmoins, que le Dieu de nos pères, le Dieu béni de tous les siècles, nous a tirés de l’Egypte, c’est-à-dire des ténèbres où vivait le vieil homme; il a brisé les chaînes dont nous tenait chargés une domination tyrannique, et nous a fidèlement introduits dans la terre promise. Nous sommes entrés dans ce pays de répromission, du moment où nous avons renoncé aux convoitises mondaines pour placer nos confiantes et solides espérances dans l’éternité: et déjà nous possédons en espérance les biens futurs dont la grâce divine nous accordera plus tard la réelle jouissance. La grâce de l’espérance n’avait-elle pas déjà mis en possession de cette terre des vivants ceux à qui l’Apôtre Pierre adressait ces paroles: «Vous êtes la race choisie, le sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple conquis, pour annoncer les grandeurs de Celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière 1P 2,9?»
Mais de ce que nous ayons été introduits dans cette terre promise, sous la conduite de la grâce divine, il ne suit nullement que nous devions nous livrer au repos et céder à la nonchalance ou à la paresse: succomber au sommeil, s’abandonner à une imprudente sécurité, est chose malsaine. Il est donc utile pour nous de ne jamais nous coucher sans être revêtus des armes des vertus, afin de ne point rester un seul instant sans défense: il nous faut combattre avec acharnement les dangereux et cruels ennemis de notre salut; car c’est par la guerre qu’on arrive à la paix; c’est aussi par le travail qu’on parvient au repos. En effet, point de victoire sans combat, point de triomphe sans victoire. Nous avons des ennemis au-dedans de nous-mêmes; si nous ne voulons point périr avec eux, c’est pour nous une impérieuse nécessité de lutter contre eux sans faiblesse comme sans relâche. Les ennemis qui nous ont déclaré la guerre, avec lesquels nous sommes toujours en lutte, ne se trouvent point séparés de nous par de larges fossés, par des remparts flanqués de tours, par des rivières profondes; d’abruptes montagnes ne s’opposent pas à leur marche en avant. Ils sont toujours avec nous, parce qu’ils se tiennent dans les secrets replis de notre âme. Les vices principaux sont au nombre de sept, et de cette race de vipères sortent, comme d’une source fétide, toutes les autres passions, pareilles à autant de rejetons venimeux. Voici leurs noms: L’orgueil, l’avarice, la vaine gloire, la colère, l’envie, la luxure et la haine. Nous omettons d’en parler d’une manière plus expresse, car la plupart de ceux qui ont traité de la parole divine nous ont laissé à cet égard une foule de réflexions; pour le moment, il nous suffira d’affirmer ceci: c’est que quiconque aura négligé de les combattre, quiconque, avec l’aide de Dieu, ne les aura pas vaincues, ne pourra jamais ni triompher dans les luttes spirituelles, ni, par conséquent, mériter la couronne de la victoire: «On ne sera couronné qu’après avoir combattu vaillamment 22Tm 2,5».
Voilà bien les nations que Moïse ordonnait au peuple israélite de faire disparaître de la surface de la terre, sans avoir jamais contracté avec elles aucune alliance! Il s’exprimait ainsi: «Lorsque le Seigneur, ton Dieu, t’aura introduit dans la terre que tu vas posséder, et qu’il aura exterminé plusieurs nations devant toi, les Héthéens, les Gergézéens, les Amorrhéens, les Chananéens, les Phérézéens, les Hévéens et les Jébuzéens, sept nations beaucoup plus nombreuses et plus puissantes que toi, et que le Seigneur, ton Dieu, te les aura livrés, tu les frapperas jusqu’à la mort. Tu ne feras pas d’alliance avec eux et tu n’auras pas pitié d’eux 3Dt 7,1-2». Vous venez de l’entendre, frères bien-aimés, le Dieu tout-puissant a livré en nos mains les nations acharnées à notre perte, et, par une disposition particulière de sa providence, il les a fait disparaître de devant nous. Pourquoi, alors, dégénérer et croupir dans la langueur ? Pourquoi ne pas nous saisir de la victoire qui nous est envoyée du ciel ? Puisque le Seigneur a décrété la défaite de nos ennemis, pourquoi ne point nous acquitter de la part d’action qui nous est dévolue ? Si nous pesons bien les unes après les autres toutes les paroles précitées, nous voyons que, dans les desseins de l’Éternel, ces nations sont déjà jetées par terre et qu’il nous ordonne de les frapper et de les détruire nous-mêmes. Voici les termes dont se sert Moïse: «Lorsque le Seigneur, ton Dieu, t’aura introduit dans la terre que tu vas posséder, et qu’il aura exterminé les nations»; puis il ajoute bientôt: «Tu les frapperas». De là, il est plus clair que le jour que, dans sa prescience, le Dieu tout-puissant en a déjà fini avec nos adversaires; mais il a décidé que leur extermination se fera par notre intermédiaire. Il combat lui-même et il nous invite à vaincre. Il détruit les forces ennemies, et il nous réserve l’honneur du triomphe. Il veut que son courage nous fasse remporter la victoire, afin de pouvoir accorder à nos succès la couronne de myrte. Ne laissons donc pas notre courage se briser sous l’effort du désespoir, puisque la force d’en haut nous exhorte vivement à lutter avec énergie. Que la faiblesse inhérente à la nature humaine ne vienne en rien nous arrêter, puisque nous combattrons sur l’ordre de Dieu et appuyés sur son autorité. Écoutons, comme s’appliquant à nous, ces paroles adressées aux Israélites par Moïse: «Ne crains point, mais souviens-toi de ce qu’a fait le Seigneur, ton Dieu, contre Pharaon et tous les Égyptiens, et de ces grandes plaies que tes yeux ont vues, et de ces prodiges, et de ces miracles, et de cette puissante main, et de ce bras étendu pour te tirer de l’Égypte. Ainsi tu traiteras tous les peuples que tu redoutes 4Dt 7,18-19». Pourquoi donc nous défier de notre faiblesse, quand nous avons pour éclaireur et pour guide dans nos luttes Celui-là même qui inspire le courage? Il suscite le combat, il nous y mène, il nous promet le succès, et il ne nous l’accorderait pas! Il y est tenu. Que notre âme s’enflamme donc d’une ardeur guerrière; qu’elle se précipite sur le champ de bataille, pour mettre en déroute les masses ennemies, puisque les lâches eux-mêmes brûlent du feu des combats! Pas d’alliance entre nous et nos adversaires! Pas d’arrangements qui nous forcent à la paix!
Ne pas aller au combat, c’est une honte; y aller et agir avec mollesse, c’est s’exposer à un danger certain de mort. «Mieux vaut, en effet, ne pas connaître la voie de la justice, que de retourner en arrière après l’avoir connue 52P 2,21». Plusieurs, ayant reçu l’instruction nécessaire pour exercer le métier des armes spirituelles, tombent dans une telle tiédeur d’âme, deviennent si mous que, s’ils ont encore la force de ne pas faire le mal, ils n’ont pas le courage de travailler à leur avancement dans le bien. Pour eux, le moindre des soucis est de vaincre la faim par la diète, de résister aux plaisirs de la table, de supporter les rigueurs du froid, de s’imposer les veilles les plus ordinaires. Ils seraient bien fâchés d’empiéter sur le terrain des choses défendues, mais ils sont tout aussi portés à jouir des choses permises. Vous les voyez engagés dans les rangs de la sainte milice, mais ce que c’est que le combat spirituel, ils l’ignorent complètement. Leurs noms sont inscrits sur la liste des soldats, et les devoirs de l’état militaire leur sont évidemment inconnus: la preuve en est qu’ils ne craignent pas de marcher sans armes dans les rangs d’hommes armés; ils ne rougissent nullement de s’avancer avec nonchalance et dépourvus de leurs ceinturons, au milieu de guerriers cuirassés; aussi se laissent-ils ébranler par le premier coup de n’importe quel javelot, et tomber par terre, parce qu’ils ne sont point protégés par le bouclier d’une prudente circonspection. Il eût mieux valu pour eux de vivre ignominieusement à l’ombre de leur toit domestique, que de venir mourir peu militairement et sans aucun titre de gloire au milieu de cellules monacales. Quiconque, en effet, cherche à jouir, dans l’état monastique, des plaisirs du corps, ressemble à un homme qui voudrait tirer du suc d’un bois desséché; car, de cette vie molle et relâchée, il résulte pour beaucoup que, sachant beaucoup de choses, ils s’ignorent eux-mêmes, et qu’ils seraient incapables de dire ce qu’ils peuvent ou ce qu’ils ne peuvent point endurer en fait d’épreuve: de là il arrive aussi que ceux à qui il a été donné de connaître ce qu’on pourrait appeler l’écorce du soldat, ont encore besoin de s’essayer pour apprendre ce qu’ils sont eux-mêmes. Parmi les hommes engagés depuis longtemps dans le saint ordre, nous en avons rencontré un bon nombre qui ne savaient pas encore ce qu’ils pouvaient supporter en fait de jeûnes, de veilles et d’autres pratiques indiquées par les règles de la discipline céleste. L’Ecriture dit formellement: «Quiconque ignore sera lui-même ignoré 61Co 14,38». Alors, comment serait-il connu de Dieu, comment le connaîtrait-il à son tour, celui qui, étant à son service, est convaincu de s’ignorer soi-même ? Or, quand un guerrier ardent assiège des remparts, il s’efforce d’en approcher en creusant des fossés, il essaie de s’emparer des retranchements, et au milieu d’une grêle épaisse de traits il cherche à savoir par quel endroit il pourra monter à l’assaut. Pour celui qui veut se vaincre lui-même, c’est donc une honte de ne point se connaître, et, par conséquent, d’ignorer la mesure de ses forces. Voilà pourquoi le Sauveur a dit: «Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite 7Mt 7,3». Il n’avait pas encore fait l’expérience de lui-même, ce soldat de Dieu, à qui s’appliquent ces paroles de l’Ecriture: «Il mit un casque d’airain sur sa tête 81S 7,38», et le reste; mais il se connaissait suffisamment, «lorsqu’il prit l’épée du philistin Goliath 91S 7,51», et le reste.
Voulez-vous des preuves qui attestent qu’un homme fait des progrès sur le champ de bataille spirituel ? Les voici: il avance, si les efforts que les vices tentent contre lui sont plus mous, s’il réprime aisément les révoltes de la chair, s’il apaise avec moins de difficulté le tumulte soulevé par le choc de ses pensées, s’il arrache, aussitôt qu’elles se montrent, les naissantes épines des convoitises charnelles; si, avec le glaive de la crainte de Dieu, il tranche incontinent la tête orgueilleuse de la superbe, de la luxure et de tous les autres vices. A quoi bon, d’ailleurs, faire partie de la sainte milice, si, comme au début de son apprentissage militaire, on doit laisser tomber ses bras à l’heure de la bataille et trembler sur ses genoux encore mal affermis ? C’était pour les garantir de ce nonchalant laisser-aller, que l’éloquent prédicateur Paul adressait à ses disciples les paroles que voici: «Relevez vos mains languissantes et fortifiez vos genoux affaiblis; marchez d’un pas ferme dans la voie droite, et si quelqu’un vient à chanceler, qu’il prenne garde de s’écarter du chemin 10He 12,12-13». Une main habile à combattre parvient facilement au triomphe, et un corps qui s’accommode de la cuirasse se porte vivement au combat. Si un moine n’est pas encore capable de réprimer son orgueil, d’arrêter son avarice, d’éteindre les flammes de son envie, de conserver son âme à l’abri des atteintes de la luxure, de se débarrasser du venin de toute méchanceté envers celui qui s’est rendu coupable d’offense à son égard, de supporter une injure sous prétexte de conserver à la justice tous ses droits, pourra-t-on lui tenir un langage autre que celui-ci: Eu égard à ta profession, tu as, il est vrai, donné ton nom pour servir dans la milice sacrée; mais ce que c’est que le combat spirituel, tu n’en sais pas le premier mot ? Pour ceux qui tendent à la perfection, il faut, autant que possible, leur persuader de conserver une sévérité salutaire, et d’apprendre plutôt à ignorer le vice qu’à le vaincre. Puissent ces hommes, qui font profession d’être morts avec le Christ, éprouver une véritable honte d’avoir encore à dompter les mouvements rebelles de la chair et les passions effrénées de l’esprit, contre lesquelles il faut lutter comme si l’on se trouvait toujours au début du combat! Autrement, quand ils auraient déjà acquis, par leur valeur, le droit de se reposer, ils se retrouveraient encore dans les rangs de ceux qui commencent seulement à exercer le métier des armes. Lorsqu’un soldat du Christ est encore novice, il doit donc apprendre à en venir aux mains, et, suivant l’occasion, s’opposer à tous les vices qui pourraient se manifester en lui. Qu’il soit donc prévoyant, qu’il porte de tous côtés les regards éveillés d’une attentive circonspection, qu’il se tourne de çà de là et oppose à tous les traits qu’on lui envoie le bouclier d’une habile défense; c’est ainsi que, par l’humilité, il viendra à bout de l’orgueil, qu’il refrénera la gourmandise par la sobriété, qu’il écrasera la colère par la douceur, qu’il domptera l’avarice par ses largesses, que la crainte du feu éternel éteindra l’ardeur de ses passions honteuses, et qu’enfin la poutre de la haine sera consumée par la flamme de son ardente charité. Il se plaît à contempler une pareille lutte, le Dieu qui sonde les profondeurs de l’âme et à qui rien n’échappe de ce qui s’y passe. Ce spectacle réjouit aussi les anges, puisque la nature humaine profite des combats qui se livrent contre elle, pour devenir meilleure et rentrer avec eux dans cette société dont elle avait été exclue; puisqu’en luttant, elle tend à rentrer en possession de cette paix véritable qu’elle avait perdue jadis pur s’être écoutée et n’avoir pas résisté à ses convoitises.
Mes frères, ne nous plaignons point de ce qu’il ne suffit pas de nos désirs pour remporter immédiatement une victoire complète sur nos ennemis: ne nous chagrinons nullement de nous voir toujours en butte aux chagrins, aux peines, aux soucis et aux insupportables ennuis qu’engendrent de continuelles fluctuations d’esprit. En cela se voit la preuve de l’action providentielle de Dieu; une victoire remportée trop vite gonflerait d’orgueil notre âme; tombant des hauteurs où elle se serait élevée, elle ne ferait qu’une plus lourde chute, et elle attribuerait l’honneur de son triomphe non à Dieu, son véritable auteur, mais uniquement à elle-même. Telle est la raison de ces paroles adressées par Moïse au peuple juif: «Après t’avoir éprouvé et puni, le Seigneur a pris enfin pitié de toi, afin que tu ne dises point dans ton cœur: Ma puissance et la force de mon bras m’ont donné tous ces biens, mais pour que tu te souviennes que le Seigneur, ton Dieu, t’a lui-même donné toute ta force 11Dt 8,16-18». Voilà aussi pourquoi il arrive souvent qu’une âme, après avoir remporté sur elle-même de grandes et nombreuses victoires, cède en face d’un obstacle, peut-être de minime importance, bien qu’elle ne néglige point les précautions d’une vigilance minutieuse : c’est là l’effet d’une disposition de la Providence; car un homme, brillant de l’éclat de toutes les vertus, se laisserait aller à l’enflure de l’orgueil; se voyant, au contraire, et malgré ses longs efforts, au-dessous d’une mince tentation, après en avoir victorieusement supporté de très violentes, il attribue son triomphe, non pas à lui-même, mais au Dieu dont la grâce l’a aidé à dominer les ennemis qu’il a vaincus. Voilà pourquoi il est écrit: «Telles sont les nations que le Seigneur a laissé subsister, afin de s’en servir pour l’instruction d’Israël». Israël est instruit par les nations qui n’ont point péri; et aussi, par les faibles tentations qui lui font échec, notre âme apprend que, d’elle-même, elle n’est jamais venue à bout des plus grandes.
Frères bien-aimés, ce qui nous a principalement décidés à quitter le monde, ce qui doit fixer toute notre attention, puisque nous avons le bonheur d’appartenir à la sainte milice, le voici: Notre âme, revêtue de l’armure des vertus, doit s’exercer toujours au combat spirituel et tâcher d’en finir avec ces vices hideux qui rôdent sans cesse autour de nous pour nous corrompre; employons à cette lutte toute l’ardeur dont nous sommes capables. De quel avantage aurait-il été aux Juifs de sortir de la terre d’Egypte et de s’en tenir là, sans pouvoir écraser la puissance de leurs ennemis dans une guerre d’extermination ? Auraient-ils ensuite joui paisiblement de la possession de la terre promise ? Evidemment, non. Seraient-ils parvenus à ce but tant désiré, si, après s’être dérobés à la tyrannie de Pharaon, sous le joug de laquelle on leur permettait de mener encore une vie telle quelle, ils avaient, par leur indolente incurie, engagé les Chananéens à leur mettre l’épée sur la gorge ? Secouons donc, frères bien-aimés, secouons une torpeur indigne de nous, torpeur d’une âme paresseuse et sans énergie; car, ne voulons-nous point parvenir à la couronne par de vaillants et généreux combats ? Soyons toujours prêts à repousser loin du champ de notre cœur les bataillons des vices et les bêtes sauvages qui voudraient y pénétrer; ne leur permettons pas de mettre le pied dans ce qui est de notre domaine et d’y établir leur détestable pouvoir. Dieu daigne nous en faire la grâce! Que nos ennemis ne nous voient jamais céder lâchement devant eux! Que jamais ils ne puissent se vanter et se réjouir de nous avoir fait reculer l Nous avons à notre tête, pour nous diriger dans les combats, un chef invincible; nous pouvons et devons lui dire: «Seigneur, jugez ceux qui me persécutent, combattez ceux qui me combattent; prenez vos armes et votre bouclier, levez-vous pour me secourir 12Ps34,1-2». Il est bienheureux, le guerrier spirituel qui marche à la suite d’un tel chef sur les champs de bataille, et mérite d’obéir aux ordres d’un pareil général; car Dieu accorde l’audace à ce hardi champion, il lui donne la victoire comme récompense de ses efforts, et après la victoire la couronne du triomphe. Que dis-je ? Le Dieu béni dans tous les siècles n’est-il pas lui-même la largesse accordée aux combattants, la récompense réservée au mérite, l’éternelle couronne qu’attendent les triomphateurs ?
Saint Augustin d’Hippone, Père et Docteur de l’Eglise
Sermon dit “Premier traité du combat spirituel”
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Notes :
1. | ↑ | P 2,9 |
2. | ↑ | 2Tm 2,5 |
3. | ↑ | Dt 7,1-2 |
4. | ↑ | Dt 7,18-19 |
5. | ↑ | 2P 2,21 |
6. | ↑ | 1Co 14,38 |
7. | ↑ | Mt 7,3 |
8. | ↑ | 1S 7,38 |
9. | ↑ | 1S 7,51 |
10. | ↑ | He 12,12-13 |
11. | ↑ | Dt 8,16-18 |
12. | ↑ | Ps34,1-2 |
Une réponse à ““Exercer le métier des armes spirituelles”, Le carême de saint Augustin”
Merci pour ce beau texte!
Belle relance pour co,ti,uer le combat spirituel, ne pas se relâcher ni s’attribuer les mérites des victoirers que seule la grâce de Dieu nous donne!
Amusant de voir la liste des péchés capitaux avec quelques modifications.
Petite coquille enfin : le premier renvoi est 1P 2,9 ; plus facile à retrouver!