Édito : Six mois ensemble

Voilà six mois que se sont ouverts les Cahiers libres. Six mois que ses contributeurs – une vingtaine aujourd’hui, fidèles ou de passage – y apportent, pages après pages, un regard, une analyse, une plume. Ce n’est pas long, six mois. Et pourtant, cela semble une gageure que d’avoir tenu, au fil des semaines, la ligne fixée en octobre dernier : apporter quotidiennement matière à une réflexion posée et dépassionnée, à contre-pied d’un monde dicté par les réactions à l’emporte-pièce.
La méfiance à l’encontre du buzz facile n’est pas une garantie de succès rapide, convenons-en. Mais l’augmentation du nombre de vues, ainsi que celle du temps passé par les visiteurs sur ces Cahiers – statistiques scrupuleusement enregistrées par notre plateforme – prouvent que nous étions dans le vrai, que nous sommes dans le vrai, en refusant la course au clic. En demandant au lecteur un peu plus de temps qu’à l’habitude pour lire nos articles. En osant l’exercice littéraire 2.0.
L’actualité offre bien des occasions de discourir, de débattre. Les derniers événements politiques en annoncent encore : la législation sur l’euthanasie, le sort des roms, l’éducation… Nous répondrons présent. Le travail des journalistes est nécessaire pour ordonner et transmettre les nouvelles. Mais force est de constater qu’il laisse aujourd’hui peu de place à la réflexion. Or internet a ceci d’incroyable que l’on peut tout y faire à moindre frais. Le champ des possibles est immense et il nous appartient de bien l’utiliser, en marge des tourbillons médiatiques. Nous nous y employons, à notre petite mesure, en tentant d’apporter un regard chrétien sur le monde, en cherchant des clés de compréhension et d’action, sans abîmer notre capacité d’émerveillement. Ce n’est pas un hasard si la poésie et la “lectio” trouvent leur place dans nos Cahiers…
Et s’il est impératif d’aborder ce travail avec humilité, il l’est tout autant de le faire avec reconnaissance envers ceux qui nous lisent et nous soutiennent. Cette demi-bougie soufflée sera donc l’occasion d’un grand MERCI !
En attendant que brûle l’autre moitié, nous prenons les marques d’intérêts et d’amitié, ainsi que les partenariats naissants avec la presse confessionnelle, comme autant d’encouragements à poursuivre cette aventure. Collectivement. Forts de nos différences, qui nous offrent tant d’occasions de grandir. Car s’il est vrai que l’on va plus vite tout seul, ensemble on va plus loin.
Joseph Gynt
Calligraphie: annette.cardinaux@gmail.com
Une réponse à “Édito : Six mois ensemble”
Ah, mais c’est surtout à vous qu’il faut dire merci.
En continuant à écrire comme vous le faites.
C’est agréable comme écriture, c’est agréable à la lecture.
Donc, merci.