[Edito] De la France

14 août 2013: Procession mariale de l’Assomption à Paris. Vierge à l’Enfant portée par des Chevaliers de l’Ordre du Saint Sépulcre. Paris (75), France.
August 14, 2013: Procession by the river Seine with the Virgin Mary statue. Assumption festivities in Paris, France.
Samedi dernier, notre pays à connu sa fête patronale : l’Assomption de Marie, le 15 août. Ce jour là, la neuvaine pour la France, une neuvaine de neuf mois, s’est terminée. Par une heureuse coïncidence avec cette longue prière nationale, les cloches de la grande majorité de nos diocèses ont sonné pour nos frères chrétiens d’Orient. Ce tocsin sonné pour alerter nos dirigeants du martyr de l’Orient a finalement été la conclusion, involontaire, de la neuvaine pour la France.
Cette coïncidence est un signe puissant : la vocation de la France est de sortir de ses frontières. Je crois que la France n’est pleinement elle-même que lorsqu’elle sort de son pré carré. La France catholique, c’est la France des missions. C’est aussi celle qui, depuis le Moyen-Age, vient au secours de l’Orient chrétien. La France a une magistrature de l’universel, disait Paul VI… Ce qui lui donne de grands devoirs, précisait Jean-Paul II.
Pourtant, la France n’est plus chrétienne. Les chrétiens sont désormais une minorité et notre société nous semble parfois malade, sans repère.
Notre pays a besoin d’un profond réveil spirituel, d’une nouvelle évangélisation. C’est tout le sens de cette neuvaine qui nous invite à continuer de prier pour notre pays, et aussi d’agir.
Dans cette nouvelle évangélisation, les laïcs ont un rôle essentiel car ils sont immergé pleinement dans notre société : monde du travail, associatif, politique… Les laïcs sont en première ligne, ce sont eux qui peuvent agir auprès des non-chrétiens par l’amitié, l’échange, le dialogue. Les laïcs catholiques sont les missionnaires d’aujourd’hui.
Le bienheureux Frédéric Ozanam exprimait très bien cette réalité avec cette version moderne de la parabole du Bon Samaritain :
“Nous sommes comme le Samaritain de l’Évangile nous avons vu la société gisante hors de son chemin, dépouillée et meurtrie qu’elle avait été par les larrons de l’intelligence 1Il fait allusion aux idéologies antichrétiennes de son temps. Et le prêtre et le lévite qui passaient près d’elle n’ont point passé outre; ils se sont approchés avec amour, mais elle les a repoussés dans son délire, elle en a eu peur. Nous donc qu’elle ne connaît point, nous voudrions à notre tour nous approcher d’elle, et nous incliner sur ses blessures et y verser, s’il se pouvait, l’huile et le baume; nous voudrions, s’il se pouvait, la relever de la fange, et la reconduire calme et soulagée entre les mains de l’Eglise, cette divine hôtelière qui lui donnera le pain et lui montrera la route pour achever son pèlerinage vers l’immortalité 2Du progrès par le christianisme.”
Le temps de venir en aide à la France agonisante est venu.
Charles Vaugirard
Lisez aussi :
Notes :
1. | ↑ | Il fait allusion aux idéologies antichrétiennes de son temps |
2. | ↑ | Du progrès par le christianisme |
Une réponse à “[Edito] De la France”
Effectivement le temps de venir en aide à la France agonisante est venu.
A nous d’agir tous ensemble, nous sommes la majorité car Dieu est avec nous.