#LightForIraq
Les images défilent sous nos yeux : des tentes installées sous un soleil de plomb, des familles esseulées, des enfants hagards, ayant tout perdu, avec le sentiment d’être abandonnés. Je perçois sur les visages les émotions : la peur, la détresse, la tristesse, voire le désespoir. Le dénuement des minorités irakiennes réfugiées au Kurdistan s’offre crument à notre monde rassasié d’info. Je me cache les yeux devant les scènes de barbarie et de massacres. Et j’assiste impuissante à ce spectacle vivant, que dis-je à ce drame, qui se déroule sous le regard quasi impassible de l’Occident.
Au milieu de ce scénario sans issue auquel manque le héros, une voix cependant se fait entendre. Celle du pape François, qui implore et interpelle la communauté internationale. Serait-ce lui – et son message – le Deus ex machina qui permettrait le retournement de situation tant attendu ? Grâce à Dieu, son appel a été relayé en France. On a même vu cet été une délégation d’évêques se rendre en Irak pour réconforter les populations. Et d’après les photos, ils n’ont pas passé leur temps à siroter des Caïpirinhas les doigts de pieds en éventail au bord d’une piscine.
Alors, comment faire nôtre cet appel et apporter notre soutien à nos frères victimes d’un génocide (ne nous voilons pas la face) à quelques milliers de kilomètres de chez nous ? Prier, sans cesse et sans relâche, faire un don à des associations, signer des pétitions (Au nom de l’humanité…) : certainement. J’ai d’abord pensé à une mobilisation nationale. Des milliers de personnes se sont mobilisées il y deux ans contre le mariage pour tous, pourquoi ne le pourraient-elles pas aussi pour les minorités d’Irak ? Plusieurs prières pour la paix, et un rassemblement qui se veut une manifestation d’ampleur nationale, lancée par le Collectif pour une manifestation de soutien aux Chrétiens et Yazidi d’Irak sont annoncés… Mais beaucoup autour de moi se sont montrés réticents à cette idée d’Union Sacrée. Je suis alors tombée sur cette vidéo, faite par Hozana : #LightforIraq. Et si on prolongeait cette initiative, pour sensibiliser l’opinion publique en manifestant, non pas dans la rue, mais on line notre prière et notre soutien à nos frères d’Irak ? Donnez-moi une bougie et je vous soulèverai le monde ! La rencontre impromptue le jour de la rentrée, et ce dans la même rue, de Thierry Mandon et de Benoît Hamon m’a convaincue de bouger. Se filmer avec une bougie ok, mais what else ? Il fallait y inclure le principe de viralité 1sur les réseaux sociaux ce terme se dit d’un phénomène qui se propage tel un virus. Tout le monde sur le web se challenge à coup de glace, pourquoi ne pas le faire avec le feu (de l’Espérance) ? Après le Ice Bucket Challenge, place au Light and Pray Challenge : #LightForIraq. Il s’agit d’un projet collectif : Sophie, du diocèse de Nantes, aussi convaincue que moi, a collaboré à sa mise en œuvre , ainsi que Thomas, d’Hozana, qui avait eu la même idée de smartnomination et Koz qui a suivi et soutenu. Merci à tous ceux qui ont permis à cette idée de se concrétiser. Mes responsables ont accepté ce projet de vidéo virale, Le Jour du Seigneur 2Je travaille comme Community Manager au Jour du Seigneur étant très sensible à la question des Chrétiens d’Irak. Mais restait le problème du fait de lancer un défi pour prier. Ce qui paraissait bizarre. Plutôt que de nominer, si on se transmettait la bougie ?
L’espace d’un week-end, Fr. Philippe Jaillot, Koztoujours, Père Jean-Sébastien Strumia, Faustine Fayette, Mgr Carré, Père René-Luc, Grégory Turpin etc. ont déjà participé ! La flamme est maintenant entre vos mains. Alors allumez une bougie depuis toutes les villes de et hors de France, dans des lieux emblématiques et faites tourner ! Sans oublier d’ajouter le hashtag #LightForIraq. Invitez vos amis à transmettre cette lumière d’Espérance pour qu’enfin « The End » apparaisse pour conclure ce film insoutenable.
Sylvie Carnoy
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Notes :
1. | ↑ | sur les réseaux sociaux ce terme se dit d’un phénomène qui se propage tel un virus |
2. | ↑ | Je travaille comme Community Manager au Jour du Seigneur |
Une réponse à “#LightForIraq”
[…] Les images défilent sous nos yeux : des tentes installées sous un soleil de plomb, des familles esseulées, des enfants hagards, ayant tout perdu, avec le sentiment d’être abandonnés. Je perçois sur les visages les émotions : la peur, la détresse, la tristesse, voire le désespoir. Le dénuement des minorités irakiennes réfugiées au Kurdistan s’offre … […]