On ne peut faire des œuvres ainsi que le faisaient les auteurs à des époques moins pressées.
Charles Péguy
Il y a un peu plus d’un siècle Charles Péguy constatait que ses contemporains ne lisaient plus que des journaux, renonçant à sa vocation de philosophe universitaire, remettant sans cesse à plus tard ses projets de thèses, il se plongeât tout entier dans la “chronique” et fondât Les Cahiers de la Quinzaine. Dans cette incroyable revue, il cherchait à rejoindre la temporalité des modernes. Par le génie de son style, en quelques mots brefs, en quelques chroniques d’actualité, il exprimait des intuitions profondes.
Nos Cahiers n’ont pas la grandeur littéraire des siens, mais c’est le même défi que nous souhaiterions relever. Pouvoir dire sous la forme de la chronique ce que seule la thèse pourrait vraiment dire ; pouvoir dire dans la temporalité urgente de la militance ce qui ne peut se dire que dans la calme éternité d’une bibliothèque.
Alors, là où les heures et les pages manquent, nous pensons que le débat peut ouvrir une brèche pour la réflexion. La semaine dernière, un article de nos Cahiers – l’éloge de la femmede Rafélis – a fait “scandale” ; la semaine d’avant c’était sur le libéralisme ; … on pourrait ainsi remonter semaines après semaines les vifs débats qui ont orné nos Cahiers. Nous nous réjouissons qu’ils aient ouvert une brèche pour la pensée. Les commentaires, les réponses sur d’autres blogs ou sur twitter sont comme des annotations en marges de nos Cahiers, annotations où chaque lecture enrichie nos pages.
C’est finalement là qu’un temps se dilate au coeur même de l’urgence. L’espoir de nos Cahiers n’est finalement que cela : ouvrir une brèche pour la pensée.
Edito : une brèche pour la pensée
Par Benoît,
Il y a un peu plus d’un siècle Charles Péguy constatait que ses contemporains ne lisaient plus que des journaux, renonçant à sa vocation de philosophe universitaire, remettant sans cesse à plus tard ses projets de thèses, il se plongeât tout entier dans la “chronique” et fondât Les Cahiers de la Quinzaine. Dans cette incroyable revue, il cherchait à rejoindre la temporalité des modernes. Par le génie de son style, en quelques mots brefs, en quelques chroniques d’actualité, il exprimait des intuitions profondes.
Nos Cahiers n’ont pas la grandeur littéraire des siens, mais c’est le même défi que nous souhaiterions relever. Pouvoir dire sous la forme de la chronique ce que seule la thèse pourrait vraiment dire ; pouvoir dire dans la temporalité urgente de la militance ce qui ne peut se dire que dans la calme éternité d’une bibliothèque.
Alors, là où les heures et les pages manquent, nous pensons que le débat peut ouvrir une brèche pour la réflexion. La semaine dernière, un article de nos Cahiers – l’éloge de la femme de Rafélis – a fait “scandale” ; la semaine d’avant c’était sur le libéralisme ; … on pourrait ainsi remonter semaines après semaines les vifs débats qui ont orné nos Cahiers. Nous nous réjouissons qu’ils aient ouvert une brèche pour la pensée. Les commentaires, les réponses sur d’autres blogs ou sur twitter sont comme des annotations en marges de nos Cahiers, annotations où chaque lecture enrichie nos pages.
C’est finalement là qu’un temps se dilate au coeur même de l’urgence. L’espoir de nos Cahiers n’est finalement que cela : ouvrir une brèche pour la pensée.
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