Les gestes et les mots de l’amour – calvaires et autres salutations

L’amour passe par ces mille petites attentions du quotidien. Un sourire, un baiser, un signe de la main, un silence, … pour lui dire que je l’aime. Ces petits gestes, nos ancêtres (faut bien reconnaître que ça s’est perdu au moins depuis une ou deux générations) n’avaient pas peur de les adresser à leur Dieu.
À 7h l’Angelus sonnait, s’arrêtant eton écoutait la voix de l’Ange – l’Ange du Seigneur porta l’annonce à Marie, et elle conçu du Saint Esprit ; plus tard dans la matinée, passant devant l’église du coin on faisait le signe de croix – Nous t’adorons ici et dans toutes les églises du monde et nous te bénissons d’avoir racheté le monde par ta Sainte Croix ; quand l’église était ouverte, on y entrait pour une « visite au Saint Sacrement » – Mon Seigneur et mon Dieu ; à midi l’Angelus sonnait de nouveau et avec tendresse on regardait la disponibilité de Marie – Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole ; se baladant dans l’après-midi on passait devant un calvaire, posant la main sur cette croix de pierre ou de ferraille, parfois y déposant un baiser, on gémissait avec compassion – O Crux Ave Spes Unica – Salut Ô Croix, notre unique espérance. À 19h, nouvelle volée de cloches, tout s’arrêtait de nouveau pour méditer le mystère de l’Incarnation – Et le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous.
Pourquoi ne pas renouer avec ces traditions ? Les calvaires qui ornent nos villes n’attendent peut-être qu’une chose, qu’enfin un chrétien ose de nouveau y poser ses lèvres. Embrasser la Croix, pour qu’elle rayonne.
De même, Jésus au Tabernacle dans mille et milles églises, du Quartier Latin à la Creuse profonde, n’attend peut-être qu’une chose, qu’un genoux fléchisse dans sa direction ;qu’un cœur, passant à quelques rues de là, s’arrête un instant et lui dise je t’aime.
Avec un cœur qui l’aime, Il peut beaucoup.
Se baladant à Paris, voyant un nom de rue, il nous arrive de nous dire « Mais, c’est la rue d’Untel, si je passais lui dire bonjour » ; chiche on fait de même pour Jésus ? On s’arrête prendre un café chez lui de temps en temps ?
Benoît.
Une réponse à “Les gestes et les mots de l’amour – calvaires et autres salutations”
Très bel article!
C’est de cette façon qu’on m’a appris à prier (lacune inverse, j’ai du mal à m’astreindre à prier le chapelet) et c’est ce que j’apprends à ma fille, qui est ravie de pouvoir “tomber à genoux” devant l’autel ou dans son lit le soir pour dire “pardon Dieu” et “merci Dieu”… On va rajouter “je t’aime Dieu” dorénavant!